En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Immeubles Harrison-Stephens Histoire de l'ensemble Cet ensemble comprend le vestige d’un magasin de pierres et de briques construit en 1836 et intégré, en 1848, à un immeuble formant le coin nord-est des rues Saint-Paul et Saint-Nicolas et comptant trois unités locatives.
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Histoire du bâtiment
En 1848, l’architecte George Browne est engagé par le marchand Harrison Stephens pour apporter d’importantes modifications à des immeubles au coin des rues Saint-Paul et Saint-Nicolas. Une maison-magasin de deux étages, incluant le rez-de-chaussée, donnant sur la rue Saint-Paul, est notamment rehaussée d’un étage et sa façade est reconstruite. Une adjonction en brique comble le côté ouest du lot entre la maison-magasin et un magasin de trois étages construit à l’arrière, laissant une petite cour intérieure du côté est. Le nouvel immeuble est divisé en trois espaces locatifs et est voué au commerce. Edwin Atwater qui y tenait déjà son entrepôt de peinture, d’huiles et de vitres, demeure locataire de l’unité est rue Saint-Paul et du magasin rue Saint-Nicolas durant sept ans, tandis que l’unité ouest accueille au cours de la même période H.H. Whitney & Company, marchands de dry goods (tissus, mercerie et peut-être autres produits).
La vocation commerciale de l’immeuble se double bientôt d’une fonction de fabrication. En effet, dès 1855 et pour huit ans, l’unité est et le magasin rue Saint-Nicolas sont occupés par les fabricants et marchands de bottes et de souliers Samuel E. Smith et Mathew H. Cochrane. Entre 1860 et 1880, Stephens fait combler la cour intérieure et agrandir le magasin est. Des marchands de produits divers et quelques manufacturiers se succèdent dans l’immeuble jusqu’au début du XXe siècle, dont des fourreurs. Il faut dire que le commerce des fourrures devient à cette époque l’activité prédominante dans ce secteur de la ville. C’est d’ailleurs un marchand de fourrures et propriétaire de bâtiments au coin nord-ouest des rues Saint-Paul et Saint-Nicolas, James Coristine, qui acquiert l’immeuble de la succession Stephens vendu par le shérif.
Ses étages servant de bureaux à compter de la première décennie du XXe siècle, le bâtiment, qui sera nommé le St Paul Building, continue d’accueillir au rez-de-chaussée des commerces. Jusqu’aux années 1970, deux compagnies oeuvrant dans le domaine des fourrures marquent particulièrement les lieux par leur occupation prolongée : la Acme Supply Company Limited qui occupe un bureau à l’étage de 1916 à vers 1960 et M. Caya & Company Inc, occupant le rez-de-chaussée sur Saint-Paul de 1925 à vers 1970.
Depuis les années 1970, les étages sont toujours utilisés comme bureaux, alors que le rez-de-chaussée abrite des espaces commerciaux, occupés en 2006 par un commerce d’encadrement.
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Harrison Stephens (marchand) (propriétaire du 1835-05-25 au 1881-05-16) Informations biographiques disponibles pour l'année 1873 Stephens décède le 16 mai 1881. Sa succession conserve la propriété jusqu’au 27 décembre 1899, alors qu’un jugement de la cour entraîne sa vente.
H.H. Whitney & Company (commerçant de dry goods) (locataire de 1848 au 1854-04-30) L’entreprise, locataire de l’unité ouest, est administrée par Nathaniel S. Whitney.
Commentaire sur la construction
Marché de maçonnerie avec Dominic Rider et Peter Henry (notaire Easton, 18 mars 1848); marché de charpenterie, de peinture et vitrerie avec Daniel McNevin (notaire Easton, 30 mars 1848).
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
entrepôt
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : vers 1870 (entre 1860 et 1880) Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
La cour intérieure est comblée et le magasin est est agrandi vers l’arrière jusqu’au mur du magasin rue Saint-Nicolas.
Travaux 2 :
Date des travaux : 1900 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Disparition d'une toiture en pente ou mansardée.
L’immeuble est probablement à ce moment coiffé d’un toit plat et les étages sont transformés en bureaux. Selon Le Prix courant, James Coristine fait entreprendre des travaux non spécifiés d’une valeur de 2 000$ en 1900. Le plan d’assurance de 1912 indique clairement que les étages de l’immeuble servent de bureaux.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
James Coristine (marchand de fourrures) (propriétaire du 1900-02-16 au 1908-09-05) Informations biographiques disponibles pour l'année 1895 Coristine décède le 5 septembre 1908. Sa succession reste propriétaire sous le nom de la compagnie Coristine Realties Limited jusqu'en 1949.
Locataires :
Smith & Cochrane (fabricants et marchands de bottes et chaussures) (locataire du 1855-05-01 à 1863) Informations biographiques disponibles pour l'année 1873 Samuel E. Smith et Mathew H. Cochrane, les associés de l’entreprise, occupent l’unité est et le magasin rue Saint-Nicolas.
Acme Supply Company Limited (fournitures pour le commerce des fourrures) (locataire de 1916 à v. 1960)
M. Caya & Company Inc (fournitures pour le commerce des fourrures) (locataire de 1925 à v. 1970)
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)