Nombre d'étages : 2½ l'étage de comble est compté comme une moitié d'étage
Matériau dominant : pierre
Type de toit principal : en L à deux versants
Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des
caractères physiques.
Pierre
:
Moellons de calcaire, peut-être de récupération, en partie, utilisés lors des travaux de restauration.
Encadrement des ouvertures : calcaire gris non identifié, employé lors d'une restauration (1967), peut-être combiné avec de la pierre grise de Montréal plus ancienne.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Ensemble Del Vecchio Histoire de l'ensemble Trois bâtiments situés à l’angle de la rue Saint-Paul et la place Jacques-Cartier construits par Pierre Del Vecchio entre 1806 et 1815.
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Histoire du bâtiment
En 1806, ayant acheté un emplacement détaché de l’ancien terrain du collège de Montréal, le marchand et aubergiste Pierre Del Vecchio engage les maçons Jean-Baptiste Allard et Jean-Baptiste Tribot dit Lafricain pour lui construire une maison. Parachevée durant l’été 1807, celle-ci abrite la résidence et l'auberge de son propriétaire jusqu’à son décès en 1819, ainsi que, possiblement, d'autres activités commerciales dans la partie gauche comptant deux travées de fenêtres sur la place et donnant sur la rue Saint-Paul. À compter d'au moins 1812, cette partie du bâtiment constitue un espace locatif à part. Le marchand et aubergiste Francesco Rasco s’y établit à compter de 1816 puis, suivant le décès de son compatriote Del Vecchio, il loue tout le bâtiment et l’entrepôt en arrière pendant sept ans.
Bien placé au centre névralgique du petit commerce montréalais, surtout à cause de sa proximité au marché Neuf et au futur marché Bonsecours, l’immeuble offre aux marchands un lieu d’affaires achalandé. Entre 1854 et 1876, l’épicier Germain Leblanc tient son magasin dans la partie gauche du bâtiment. Des quincailliers lui succèdent jusqu’au début du XXe siècle. Durant la même période, la partie droite de l’immeuble abrite un et parfois deux commerces à la fois: un marchand de dry goods, un épicier, un marchand de cuir et un quincaillier ainsi que le sellier François Duquet qui s’y établit entre 1858 et 1875. À cette époque, les façades du rez-de-chaussée sont dégagées par la pose de grandes vitrines et le bâtiment prend résolument une apparence de maison-magasin.
Au XXe siècle, la vocation du bâtiment s’oriente plutôt vers l’hôtellerie et la restauration. Dès 1905, des auberges et des maisons de pension s’établissent à tour de rôle dans la partie droite, tandis qu’un quincaillier et un épicier se succèdent dans la partie gauche. À compter de 1930, le restaurateur Ness Nessrallah y installe son Theo’s Restaurant; il achète l’immeuble de la succession Del Vecchio en 1946.
En 1965, la Ville de Montréal exproprie l'immeuble mais elle n’en conserve la propriété qu’un an : la compagnie Canadian Industries Limited (CIL) en devient la propriétaire avec l’intention de le restaurer pour marquer le centenaire de la Confédération canadienne et d’y établir un musée pour sa propre collection d’armes anciennes. Le projet de restauration demande des travaux majeurs pour redonner aux façades une apparence semblable à celle d’origine, c'est-à-dire sans vitrines, ces travaux étant complétés en 1967. La nouvelle vocation muséale ne dure que six ans. En 1973, l’immeuble est vendu et son nouveau propriétaire y installe un restaurant qui s'y trouve toujours en 2015.
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Cet immeuble de deux étages (incluant le rez-de-chaussée), coiffé d'une toiture à deux versants en forme de L, présente, tel qu'il a été restauré et modifié dans les années 1960, les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons dont la partie supérieure semble d'origine ainsi que sur les imposants murs coupe-feu aux extrémités. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux rappellent aussi l'époque de la construction. La tôle à la canadienne qui recouvre le bâtiment a sans doute également être utilisée dès l'origine. L'évolution architecturale du bâtiment a surtout été marquée par l'ajout puis le retrait des vitrines typiques des maison-magasin du XIXe siècle, ce que les photographies anciennes révèlent clairement. Le portail d'entrée, les fenêtres du rez-de-chaussée et l'entrée latérale témoignent de l'aménagement de 1967 – on peut supposer qu'il y avait à l'origine plus d'une porte donnant sur la place. Des ouvertures donnant sur une cour-terrasse à l'arrière témoignent de l'époque où les occupants d'origine utilisaient l'autre partie de la propriété, accessible par la rue Saint-Paul. Enfin, des composantes anciennes subsistent à l'intérieur, dont une cheminée munie d'un grand foyer au rez-de-chaussée.
Pierre Del Vecchio (marchand et aubergiste) (propriétaire du 1806-08-06 à 1819) Pierre Del Vecchio occupe la partie droite du bâtiment jusqu’à son décès en 1819. Sa succession en conserve la propriété jusqu’en 1946.
Commentaire sur la construction
Marchés de maçonnerie avec Jean-Baptiste Tribot dit Lafricain et Jean-Baptiste Allard et de charpenterie avec Amable Perrault (notaire J.G. Delisle, 2 septembre 1806); marché de menuiserie avec François Valade (notaire C. Prévost, 3 mars 1807). En conformité avec des stipulations imposées aux propriétés longeant le côté ouest du marché Neuf (la place Jacques-Cartier actuelle), Del Vecchio doit faire bâtir son immeuble en pierre au moins à deux étages, incluant le rez-de-chaussée.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
habitation
commerce
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1967
Le bâtiment est restauré en profondeur pour lui redonner une apparence plus proche de celle qu'il pouvait avoir au début du XIXe siècle. Il y aussi conversion en musée, une vocation qui ne durera pas.
Germain Leblanc (épicier) (locataire de 1854 à 1876) Il occupe la partie sud du bâtiment.
François Duquet (sellier) (locataire de 1858 à 1875) Duquet occupe un espace dans la partie nord du bâtiment.
Theo’s Restaurant (locataire de 1930 à 1965) Le propriétaire du restaurant, Ness Nessrallah, achète l’immeuble en 1946 et en conserve la propriété jusqu’en 1965.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Immeuble patrimonial classé sous le nom de Maison Cotté Anciennement un monument historique classé (1967-05-01) (juridiction provinciale)
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
Numéros de référence
Bâtiment
:
0040-66-4921-00
Propriété
:
0040-66-4921 Fiche 1 de 1 sur cette propriété
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