Ayant reçu la permission de s'installer à Montréal afin de mieux exercer leur charge d'aumôniers auprès de l'armée française, les Récollets regroupent en 1692 des parcelles de terre en un seul enclos dans lequel ils construiront un couvent. Après la Conquête, les autorités britanniques interdisent à cette communauté de recruter de nouveaux membres et celle-ci disparaît ainsi par attrition. En 1796, l'armée britannique réaménage les lieux en casernes et en terrain d'exercices.
En 1818, le gouvernement échange l'ancien domaine des Récollets pour obtenir l'île Sainte-Hélène, possédé par la baronne Marie Charles Joseph Le Moyne de Longueuil, mère de Charles William Grant. Grant procède immédiatement au lotissement du terrain, visant la démolition de tous les bâtiments, sauf l'église des Récollets, et à l'ouverture de trois nouvelles rues : Le Moyne, Sainte-Hélène et des Récollets. En 1820, Grant cède à la Ville le terrain de ces trois rues, dont il a choisi les noms afin de rappeler les éléments de la transaction qui a mené à leur création. L'une d'elles est nommée en l'honneur de la famille Le Moyne, propriétaires de l'île Sainte-Hélène depuis le XVIIe siècle. Confinée à l'origine aux limites de l'ancien terrain des Récollets, elle n'atteindra les rues Saint-Pierre et McGill que suite à des acquisitions faites vers 1820.
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