Le réaménagement des terrains libérés par le démantèlement des fortifications (1804-1810) entraîne aussi l'ouverture de liens de communication entre les rues de la ville et celles des faubourgs. Les commissaires responsables pour les travaux ont prévu la prolongation de six rues transversales afin de rejoindre l'ancien faubourg Saint-Laurent, y compris la côte de la Place-d'Armes. Cette rue sera percée à travers l'ancien terrain des fortifications mais on ne peut faire déboucher la rue jusqu'à la rue Saint-Jacques à cause d'un terrain défini comme un héritage inaliénable appartenant à la famille Lepailleur. Afin de surmonter cet obstacle légal, la famille demande à l'assemblée législative de lui accorder une autorisation spéciale pour vendre la partie du terrain nécessaire au prolongement de la rue. Dès que la transaction sera complétée en 1818, la rue relie enfin la rue Saint-Urbain et la place d'Armes. À l'époque, elle porte le nom de rue Saint-Joseph car elle est le prolongement de la rue Saint-Sulpice qui se nommait alors rue Saint-Joseph.

En 1863, cette voie devient la côte de la Place-d'Armes. Cinq ans plus tard, elle est élargie sur le côté est entre la rue Saint-Jacques et la ruelle des Fortifications lorsqu'on procède à une expropriation majeure visant à élargir la petite rue Saint-Jacques. Aujourd'hui, elle mesure environ 18,5 mètres de large à la hauteur de la rue Saint-Jacques, mais elle s'élargit pour atteindre 28,9 mètres à la rue Saint-Antoine.