En 1849, James Ferrier, émigrant écossais, connaît dans sa ville d’adoption une carrière prolifique tant dans le monde des affaires, de la finance que de la politique. Il est alors membre du conseil d’administration de la Nouvelle Compagnie du gaz de la Cité de Montréal, président de la Montreal Fire, Life and Inland Navigation Assurance Company et président du chemin de fer Montréal-Lachine. Il exploite les forges du Saint-Maurice qu’il a loué tout en faisant la promotion de l’activité minière. Il est aussi membre du Conseil législatif du Bas-Canada et président de l’Institution royale pour l’avancement des sciences, organisme qui prendra la direction du McGill College. Grand propriétaire foncier, il investit de plus dans le commerce de quincaillerie de son fils James, la firme Bryson & Ferrier. Comme d’autres grands bourgeois de son époque, il réside à l’extérieur du centre bourgeois, dans une maison cossue sur un terrain situé à l’angle des rues Dorchester (boulevard René-Lévesque) et Saint-Alexandre.
Né à Dunshalt en Écosse, il travailla dans une maison de commerce de Perth avant d’émigrer à Montréal en 1821. Après avoir été l’employé d’un marchand montréalais pendant un an et demi, il ouvrit son propre magasin rue Notre-Dame. À l’automne 1822, il épousa Mary Todd, native d’Écosse, qui lui donnera trois fils et deux filles. Parallèlement à ses activités commerciales, il fit progressivement l’acquisition de plusieurs emplacements à Montréal.
Ayant accumulé une fortune considérable, Ferrier délaissa, en 1836, ses activités commerciales et investit dans le développement financier et industriel bas-canadien. Actionnaire de nombreuses banques canadiennes, il devint en 1837 membre du conseil d’administration de la Bank of British North America et il contribuera à la fondation de la Molson’s Bank en 1855. Il encouragera par ailleurs l’essor des compagnies ferroviaires de Montréal. Président du chemin de fer Montréal-Lachine jusqu’en 1851, il participera au conseil d’administration du Grand-Tronc jusqu’à sa mort.
Au cours des années 1840, il débuta une carrière politique. Il fut nommé conseiller municipal en 1841, puis il fut élu échevin du Quartier-Est en 1844. Il a été maire de Montréal de 1844 à 1846, avant d’être élu au Conseil législatif l’année suivante. Après la Confédération, il deviendra membre du Sénat canadien. Au cours de sa vie, il rempliera diverses fonctions au niveau local dont celle de lieutenant-colonel de la milice.
Homme aux convictions religieuses profondes, il contribuera notamment à la progression du méthodisme en finançant la construction d’églises sur l’île de Montréal. Il adhérera de même à maintes sociétés encourageant la tempérance et la prohibition. |