En 1895, James Coristine administre en partenariat avec son frère Thomas John Coristine l’entreprise James Coristine & Company se spécialisant dans la vente en gros de fourrures et dans la fabrication de chapeaux. Leur commerce est localisé dans un immeuble lui appartenant au coin nord-ouest des rues Saint-Paul et Saint-Nicolas, où il détient quatre emplacements contigus. Membre de la bourgeoisie anglophone, il réside avec son épouse et ses cinq enfants sur la rue University dans le secteur de l’Université McGill. Il a à son service six domestiques s’occupant de l’éducation des enfants, de la préparation des repas et de l’entretien de la résidence.
Natif d’Irlande, James Coristine se trouvait pour la première fois inscrit dans les annuaires montréalais en 1865, alors qu’il était membre de Gerhard Lomer & Company, des importateurs, exportateurs et marchands en gros de fourrures ainsi que des fabricants de mitaines et de gants en cuir de daim. Quatre ans plus tard, Coristine fonda l’entreprise James Coristine & Company qui succéda à Gerhard Lomer & Company dans un immeuble de la rue Saint-Paul, près de la rue Saint-Nicolas. Thomas John Coristine joignit l’entreprise en 1877.
À la suite du décès de son frère en mars 1897, James Coristine reprendra seul les commandes de la compagnie qu’il fera incorporer en 1899. Au début du XXe siècle, il multipliera ses investissements immobiliers dans le secteur des rues Saint-Paul et Saint-Nicolas. Il achètera en février 1900, le bâtiment sis au coin nord-est de ces deux rues. À la suite d’un important incendie dans le quartier Ouest en janvier 1901 qui détruira le siège social de son entreprise, il entreprendra la construction entre 1901 et 1907 d’un imposant immeuble de bureaux, le Coristine Building. Enfin, en 1907, Coristine achètera l’immeuble au coin sud-est des rues Saint-Nicolas et Saint-Paul.
James Coristine décèdera l’année suivante. Son entreprise prendra le nom de Coristine Fur Store en 1929. Deux ans plus tard, ses descendants fonderont la Coristine Realties Limited, oeuvrant exclusivement dans le domaine de la gestion immobilière. Celle-ci fermera ses portes en 1949, moment où la succession Coristine vendra ses propriétés dans le Vieux-Montréal. |