La réputation de François-Édouard Meloche n'est plus à faire en cette année 1895. Reconnu pour ses talents de peintre-décorateur, il enseigne la peinture décorative à l'école du Conseil des arts et manufactures de Montréal depuis 1886. Ses leçons sont appréciées, les élèves étant nombreux à s'y inscrire. Ses plus belles années de production sont cependant derrière lui et sa carrière amorce son déclin.
Vers la fin des années 1860, François-Édouard Meloche, fils d'un horloger de Montréal, reçut sa formation artistique de Napoléon Bourassa qui lui enseigna l'architecture, la peinture et la sculpture. Entre 1875 et 1882, à l'instar d'autres élèves de Bourassa, dont le sculpteur Louis-Philippe Hébert, il participa à la décoration de la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes à Montréal. C'est à cette occasion que son talent fut remarqué et qu'il reçut ses premières commandes.
La carrière de Meloche fut essentiellement consacrée à la décoration d'intérieurs d'églises ; une quarantaine au Canada. Il s'est distingué par l'utilisation du trompe-l'oeil et de teintes monochromes. Les huit scènes peintes sur la voûte de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours illustrent bien cette signature de Meloche. Meloche enseignera jusqu'en 1899 après quoi il sera membre du conseil d'administration du Conseil des arts et manufactures durant quelques années. Ses travaux seront remarqués et primés lors de l'Exposition universelle de Paris en 1900, mais, par la suite, ses activités artistiques seront vraisemblablement terminées et il mourra dans l'oubli en 1914. |