En 1849, Jacob De Witt, homme d’affaires et député de Beauharnois, réside rue Sainte-Marguerite dans le quartier Saint-Antoine avec son épouse Sophronia Frary. Il occupe alors le poste de vice-président de la Banque du Peuple. Il est aussi vice-président de l’Association for the Encouragement of Home Manufactures et préconise notamment l’adoption de mesures protectionnistes pour favoriser le développement d’entreprises locales.
Fils du chapelier Henry De Witt et de Hannah Dean, Jacob De Witt naquit à Windham, au Connecticut. Il serait arrivé à Montréal vers 1802 avec ses parents. Bien qu’il fit probablement son apprentissage au magasin de son père, c’est dans le commerce de la quincaillerie qu’il se lança en affaires. En 1814, il s’associa avec George Busby Willard, puis, plus tard, avec son neveu Benjamin Brewster, qui allait prendre sa relève. Voulant diversifier ses actifs, De Witt investit dans le transport maritime et dans l‘immobilier.
En 1822, De Witt participa à la fondation de la Banque du Canada. Onze ans plus tard, il forma avec Louis-Michel Viger, la raison sociale Viger, De Witt et Compagnie, aussi nommée la Banque du Peuple, une institution qui devait concurrencer le monopole de la Banque de Montréal et répondre aux besoins financiers principalement de la bourgeoisie francophone. Par ailleurs, De Witt se lança en politique en 1830 et devint député de Beauharnois. Il adhéra aux idées du Parti patriote, mais ne participa pas aux Rébellions. Il fut ensuite le député de la circonscription de Leinster de 1842 à 1847.
Président de la Convention pour l’abolition des droits seigneuriaux en 1853, De Witt sera élu député de Châteauguay en 1854 et nommé président de la Banque du Peuple de 1855 jusqu’à sa mort, en mars 1859. Toute sa vie, il aura pratiqué le culte de l’église presbytérienne et participé à plusieurs œuvres de bienfaisance. |