Fils de l’architecte Alphonse Venne (? – ?), Louis-Alphonse Venne (Montréal, 1875 – Montréal, 1934) est apprenti et dessinateur pour Maurice Perrault (Montréal, 1857 – Longueuil, 1909) de 1896 à 1903. De 1903 à 1912, Venne poursuit sa carrière en solo. Sa production architecturale est composée de quelques réalisations résidentielles et institutionnelles. Certaines sont construites à Saint-Lambert, municipalité où il est élu maire en 1915 et en 1916. En 1912, il s’associe avec Joseph Dalbé Viau (Sainte-Anne-de-Bellevue, 1881 – Québec, 1938). Ils forment la firme Viau et Venne reconnue, entre autres, pour son importante production d’architecture religieuse. Dans le diocèse de Montréal, ils réalisent notamment les églises Saint-Stanislas-de-Kostka (1918-1921), La-Nativité-de-la-Sainte-Vierge (1922-1923), Sainte-Geneviève (réfection de la façade en 1925) et l'Oratoire Saint-Joseph de 1914 à 1932, avant les modifications apportées aux plans par Dom Bellot et la prise en charge du chantier par ce dernier à la suite du décès de Venne en 1934.
Il est à noter qu’il est fréquent de rencontrer une confusion entre les informations biographiques des architectes Louis-Alphonse Venne et Joseph Venne (Montréal, 1858 – Montréal, 1925). Ce dernier, fils de Joseph Venne, charpentier, est, entre autres, l’un des membres fondateurs de la firme Perrault, Mesnard et Venne (1892-1895) et de l’Association des architectes de la province de Québec. Dans le Vieux-Montréal, Louis-Alphonse Venne est l’un des architectes superviseurs engagés de 1923 à 1926 pour les travaux de reconstructions et de modifications apportées de l’hôtel de ville de Montréal, partiellement détruit à la suite d’un incendie. |