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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
Cliquez sur l'image, pour une version agrandie.
 
La façade de l'édifice Metropolitan, rue Saint-Jacques.
©Denis Tremblay, 2006
 
Détail de la façade.
©Denis Tremblay, 2006
 
On voit une portion de la Metropolitan Bank sur cette photo de la Canadian Bank of Commerce prise vers 1910.
Bibliothèque nationale du Québec, Collection Massicotte. 6-124-c.
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Immeuble Metropolitan

Autre appellation :
  • Édifice Metropolitan Bank
  • Édifice Waterman
Adresses civiques :
Construction et  
modifications majeures :

1903-1904/ 1950 

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Nombre d'étages : 7
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : plat

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :
  • Calcaire chamois non identifié, probablement de l'Indiana (États-Unis).
  • Soubassement et éléments du premier niveau : granits non identifiés, de trois teintes différentes; rose, rouge et pêche; utilisés lors des travaux de 1950.
  • Chambranles du premier niveau : calcaire gris non identifié.
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Histoire du bâtiment  
 

En janvier 1902, l'immeuble de la Guardian Fire and Life Assurance Company, construit en 1874-1875 par la Citizens Insurance Company of Canada, est complètement détruit par un incendie. La compagnie décide cependant de construire son nouveau siège social canadien sur un autre terrain de la rue Saint-Jacques et elle retient une solution quelque peu inusitée pour l'utilisation de son terrain vacant. En 1903, elle accorde en effet un bail de 20 ans à la Metropolitan Bank à la condition que cette dernière y fasse rapidement construire un immeuble de bureaux. Les travaux pour ce bâtiment de sept étages débutent au printemps 1903 et se terminent durant l'été 1904 sous la direction de l'agence Finley and Spence.  

La Metropolitan Bank n'occupe pas l'immeuble, mais il est vraisemblable de croire qu'elle voit dans cet arrangement une opportunité d'augmenter ses revenus, tout comme la Guardian Assurance Company d'ailleurs. Parmi les locataires d'origine, on retrouve entre autres des compagnies d'assurances et une succursale de la Eastern Townships Bank au rez-de-chaussée.

En 1917, le fabricant de plumes fontaines L. E. Waterman Company Ltd. acquiert la propriété, fait faire certains travaux et occupe une partie du bâtiment jusqu'en 1949, alors qu’elle vend l’immeuble. Un an plus tard, les nouveaux propriétaires entament des travaux sur la façade : les colonnes avec les chapiteaux ioniques du rez-de-chaussée disparaissent probablement à ce moment.  Plusieurs propriétaires se succèdent par la suite, mais l'immeuble conserve toujours la même vocation. Au début des années 2000, des modifications sont de nouveaux apportées aux ouvertures des premiers niveaux et à l'aménagement du local donnant sur la rue.

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L'arrière du bâtiment vu de la ruelle des Fortifications.
©Denis Tremblay, 2014
 

photographie Denis Tremblay, 1998
 
L'Édifice de la Guardian Assurance qui occupait le site avant l'immeuble actuel. Photographie : Wm. Notman & Son, 1892.
©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, II-99057. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
 
Architecture  
 

L’édifice Metropolitan présente quelques caractéristiques du gratte-ciel montréalais du début du XXe siècle, notamment son toit plat et sa composition tripartite. Construit sur un lot étroit sur la principale artère du centre d’affaires de Montréal, la rue Saint-Jacques, l'édifice de plan rectangulaire présente toutefois une densité d’occupation inférieure aux possibilités qu'offre la réglementation. Il a en effet sept étages alors que la réglementation montréalaise permet de construire des bâtiments pouvant atteindre 130 pieds (40 mètres) et un maximum de dix étages. Sa partie arrière, qui couvre environ 25 % du lot, n'en comptant que deux. Bien que la plupart des nouveaux édifices de la rue Saint-Jacques, même ceux de taille moyenne, possèdent une structure d’acier, la structure de l’édifice Metropolitan se composerait plutôt de murs porteurs en maçonnerie et de béton armé.

L’édifice présente en façade une composition tripartite typique des immeubles en hauteur nord-américain du début du XXe siècle. L’étroitesse relative de la façade ainsi que la nette lisibilité de ses trois travées, de la base au sommet, créent un certain effet de hauteur qui correspond bien à l’analogie avec une colonne classique (base, fût et chapiteau), une approche académique développée aux États-Unis, d’esprit beaux-arts. Le décor d’origine qui subsiste au deuxième niveau et au sommet est emprunté à la tradition classique, plus précisément à la Renaissance italienne tardive et au monde baroque, avec des bossages un-sur-deux, des clefs et claveaux en bossage dans les plates-bandes au-dessus des fenêtres ainsi que des consoles à feston. Une frise ornée de postes (en forme de vagues) rappelle par ailleurs discrètement la Grèce antique qu’évoquait au rez-de-chaussée une colonnade ionique typique (disparue). L’édifice apparaît désormais comme un immeuble en hauteur tripartite au décor classique élaboré à certains étages, mais modernisé et assagi.

Les hautes fenêtres du haut rez-de-chaussée, bien qu’elles soient sensiblement différentes de celles d’origine, rappellent qu'une banque occupait autrefois ces locaux. L’entrée actuelle mène au hall des ascenseurs, mais on ne sait si elle permettait l’accès à la succursale bancaire. Pour les étages médians la répétition d'un décor sobre évoque un usage similaire des locaux (bureaux). L’ornementation plus élaborée du dernier étage n’est par ailleurs qu’un décor puisque les locaux présentent des caractéristiques similaires. Ces derniers bénéficient d'un éclairage supplémentaire par les baies percées dans l'élévation arrière. Une bonne partie de cette élévation profite d'un dégagement par rapport à la ruelle des Fortifications, car elle surplombe la partie arrière de l'édifice qui ne compte que deux étages.

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Construction initiale  
 
Date de construction :

1903-1904

Concepteur de la construction :
Propriétaire constructeur :
  • Metropolitan Bank
    La Metropolitan Bank est responsable de la construction et de la gestion de l'immeuble, mais est liée par un bail de 20 ans à la Guardian Assurance Company, propriétaire du terrain depuis 1892 (notaire R. A. Dunton, 11 juillet 1903). Elle peut cependant, avec un préavis de 90 jours, acquérir la propriété.
  • Guardian Assurance Company (compagnie d'assurance)
    (propriétaire du 1894-10-19 au 1917-04-16)
    Informations disponibles pour l'année 1895
    La Guardian Assurance Company accorde un bail de 20 ans à la Metropolitan Bank qui construit l'immeuble.
Locataire ou autre
usager d'origine :
  • Eastern Townships Bank (institution bancaire)
    (locataire de 1905 à 1909)
    En 1909, la banque déménage dans son nouveau siège social à l'intersection des rues Saint-Jacques et McGill (Édifice Eastern Townships Bank, 437, rue Saint-Jacques).
Commentaire sur la construction

Les divers sources donnent 1904 comme date de construction, mais les travaux débutent bel et bien durant l'été 1903 et se terminent un an plus tard (sources : rôles d'évaluation de la Ville de Montréal et une étiquette de révision de l'atlas Goad qui date de 1903). En outre, l'entente établie entre le propriétaire, la Guardian Assurance Company, et le constructeur, la Metropolitan Bank, précise que l'immeuble doit être terminé le premier mai 1904 (notaire R. A. Dunton, 11 juillet 1903).

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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) spécifique(s) :
  • banque : succursale
Fonction(s) générale(s) :
  • bureaux
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : 1950
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
    Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.

    Modification de la façade au rez-de-chaussée : les colonnes avec les chapiteaux ioniques disparaissent probablement à ce moment. C'est vraisemblablement aussi à cette date qu'on ajoute un étage à la partie arrière de l'immeuble. Jusqu'alors, cette partie n'en comptait que deux.

    Des travaux réalisés en 1917 (sans doute surtout à l'intérieur), avaient été confiés à l'architecte David Jerome Spence, d'où peut-être le choix de travailler avec Spence et Mathias en 1950.

Concepteur :
  • Spence et Mathias
    (firme d'architecte)
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Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • L. E. Waterman Company Limited
    (propriétaire du 1917-04-16 au 1949-10-26)
    Ce célèbre fabricant de plumes fontaines occupe une partie de l'édifice.
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1995-04-26) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-11-3857-00

Propriété :

0040-11-3857
Fiche 1 de 1 sur cette propriété

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Pour plus d'informations...  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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