En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie des ensembles suivants :
Magasins-entrepôts Masson Histoire de l'ensemble Deux bâtiments, situés de part et d'autre du boulevard Saint-Laurent, qui formaient à l'origine les deux extrémités d'une série de cinq magasins-entrepôts mitoyens, construits ensemble. Seules ces deux extrémités ont survécu totalement aux démolitions faites au début du XXe siècle en vue d'ouvrir le boulevard Saint-Laurent entre la rue Notre-Dame et le port. Un troisième bâtiment a été partiellement démoli et ses vestiges ont été intégrés au 1-3 Saint-Paul Ouest. L'appellation attribuée aux bâtiments provient du nom du propriétaire au moment de l'ouverture du boulevard.
Immeubles J.A. Simard Histoire de l'ensemble Cet ensemble comprend trois bâtiments construits à des époques différentes mais réunis en une seule propriété au cours des années 1930.
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Histoire du bâtiment
En 1854, Edward Wilson entreprend la construction de ce magasin-entrepôt. En juillet de la même année, il vend le lot à Ann Tracey, épouse de Charles Wilson. Ce dernier est alors l'administrateur des biens de Ann Tracey puisqu'elle lui a signé une procuration générale en août 1853. C'est donc vraisemblablement lui qui poursuit et complète les travaux. À l’origine, le magasin-entrepôt constitue l’extrémité Est d’une série de cinq magasins-entrepôts qui remplacent plusieurs bâtiments de pierre ayant accueilli auparavant divers commerçants et quelques habitations. Suite à l’ouverture du boulevard Saint-Laurent vers le port en 1913, trois des cinq magasins-entrepôts d’origine sont démolis, dont un partiellement. Ce magasin-entrepôt n’est pas affecté par les travaux.
L’occupant d’origine du bâtiment est Lazure & Frère, une entreprise de dry goods (tissus, articles de mercerie et peut-être d’autres produits) qui occupe les lieux un an, de 1855 à 1856. Par la suite, diverses entreprises (dry goods, marchand de tabac) se succèdent dans le bâtiment. Vers 1885, une manufacture de brosses s’installe pour une trentaine d’année et partage l’espace avec d’autres compagnies qui changent assez souvent.
Vers 1925, l’entreprise J.A. Simard & Cie, Royal Coffee and Spice Mills, s’installe dans le magasin-entrepôt. Cette entreprise du secteur alimentaire occupait depuis les années 1900 deux bâtiments voisins, le 3 St-Paul Est et le 406-408 Saint-Jean-Baptiste. L’entreprise devient propriétaire du bâtiment en septembre 1931 et l’occupe jusqu’au début des années 1960, alors qu’elle est en faillite. À partir de cette époque et pour une vingtaine d’années, le magasin-entrepôt, ainsi que les deux autres bâtiments, sont occupés par une entreprise de commerce de gros de dry goods. Dans les années 1980, des boutiques s’installent dans le bâtiment. À la fin des années 1990, d’importants travaux permettent la restauration de l’immeuble et la conversion des étages en espaces habitables, alors qu’une boutique occupe toujours le rez-de-chaussée.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Charles Wilson (négociant et homme politique) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Une procuration générale signée par Ann Tracey en faveur de Charles Wilson le 5 août 1853 indique que ce dernier assure la gestion des biens de sa femme et qu'il peut donc également être considéré comme propriétaire constructeur (notaire C. H. Lamontagne, 325).
Edward Wilson (marchand de quincaillerie) (propriétaire du 1853-12-24 au 1854-07-20) Edward Wilson entreprend la construction et Ann Tracey et Charles Wilson poursuivent et terminent les travaux.
Ann Tracey (propriétaire foncier) (propriétaire du 1854-07-20 au 1855-10-01) Informations biographiques disponibles pour l'année 1849 Le nom de Charles Wilson apparaît comme propriétaire aux rôles mais, légalement, c'est sa femme Ann Tracey qui est propriétaire comme le prouve le contrat de vente d'Edward Wilson à Ann Tracey le 20 juillet 1854 (notaire J. H. Isaacson, 20 juillet 1854, 3234).
Locataire ou autre usager d'origine :
Lazure & Frère (marchands de dry goods) (locataire de 1855 à 1856)
Commentaire sur la construction
Charles Wilson était auparavant désigné comme le propriétaire constructeur, mais les actes notariés permettent d'affirmer qu'il s'agit plutôt de Edward Wilson, Ann Tracey et Charles Wilson.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Type particulier de bâtiment :
magasin-entrepôt
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1997-1998 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Conversion des étages en espaces habitables et restauration.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
Succession Masson (propriétaire du 1880-03-27 au 1931-09-02) Le bâtiment porte le nom de la succession Masson puisqu'elle en était la propriétaire lors des travaux de prolongement du boulevard St-Laurent.
Jean-Baptiste-Alcide Simard (importateur de thés, cafés et épices) (propriétaire à partir du 1931-09-02) L'entreprise de J. A. Simard, J. A. Simard & Cie, Royal Coffee and Spice Mills, occupe le bâtiment depuis environ 1925 et jusqu'au début des années 1960, alors qu'il est en faillite. Notons que le nom de l'entreprise change vers 1955 pour devenir Java Food Products Ltd.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)