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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
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La façade-vestige, rue Saint-Sulpice, devant la façade latérale de la basilique Notre-Dame.
©Denis Tremblay, 2008
 
Détail de la devanture commerciale.
©Denis Tremblay, 2014
 
Le bâtiment avant l'intégration de la façade à un nouveau projet résidentiel.
Photographie Denis Tremblay, 1998
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Maisons-magasins de l'Hôtel-Dieu

Autres appellations :
  • Édifice C.X. Tranchemontagne Inc
  • La vieille maison à l'ombre de Notre-Dame
  • Les Galeries de la place D'Armes
Adresses civiques :
Construction et  
modifications majeures :

1843/ vers 1910 (entre 1909 et 1914)/ 2004-2005

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Nombre d'étages : 4
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : plat

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Avertissement :

 Ce bâtiment est un vestige.

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Histoire du bâtiment  
 

Les maisons-magasins de l'Hôtel-Dieu, dont il ne reste plus que des vestiges, sont construites en 1843. À partir des années 1820, les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph de l'Hôtel-Dieu de Montréal décident de faire bâtir des immeubles locatifs à la périphérie de leur terrain pour soutenir financièrement leurs œuvres au cœur du Vieux-Montréal. À l'été 1843, elles font ainsi construire six maisons-magasins de deux étages et un étage de comble, rue Saint-Joseph (rue Saint-Sulpice). Les maisons-magasins actuellement aux 457-459, rue Saint-Sulpice représentent les deux unités les plus proches de la place d'Armes et les seules survivantes de cette rangée d'immeubles. Le commissaire-priseur Thomas-Henry Bridge loue en octobre 1843 un premier magasin avec le logement en haut et, six mois plus tard, il devient le locataire du second magasin avec les étages au-dessus. Cette double vocation commerciale et résidentielle ne subsiste que brièvement. Des locataires, principalement des marchands, occupent l'un ou l'autre des magasins à des fins uniquement commerciales dès 1855.

Vers 1910 (entre 1909 et 1914), l'immeuble est rehaussé d'un étage revêtu de pierre en façade, qui remplace l'ancien comble, ainsi que d'un autre étage coiffé d'un toit plat, mais muni d'un brisis de comble mansardé (il semble que le brisis soit modifié avant 1940 et devienne plus purement décoratif). En 1941, C.X. Tranchemontagne & Cie Limitée, oeuvrant dans le domaine des textiles, achète des religieuses le magasin au 459, rue Saint-Sulpice où se trouve son siège social depuis 1913. Trois ans plus tard, l'entreprise acquiert le 457, rue Saint-Sulpice, loué à la compagnie Samuel Fisher Registered.

À la suite d'un incendie survenu en 1992 et ayant endommagé les bâtiments aux 451, 457, 459 et 461 rue Saint-Sulpice, connu sous le nom Les Galeries de la place D'Armes, l'immeuble est rénové. En 2004-2005, les façades des 457 et 459 sont intégrées à un nouveau projet de copropriété résidentielle, le projet Orléans. À toutes fins utiles, il s'agit désormais d'un vestige des maisons-magasins de 1843 modifiées vers 1910.

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Architecture  
 

Ce vestige conservé et mis en valeur présente toujours les caractéristiques fondamentales de maisons-magasins, en faisant abstraction de l'implantation du bâtiment, car il ne reste que les façades anciennes. Les grandes vitrines du rez-de-chaussée – restaurées avec des châssis à grands carreaux à la manière des années 1840 – en constituent la première caractéristique fondamentale. Le parement uniforme et les fenêtres régulières des deux étages suivants sont également typiques de la partie résidentielle des maisons-magasins, bien que, dans ce cas-ci, l'un de ces étages soit plus tardif. L'effet de fausse-mansarde créé par le brisis décoratif percé de lucarnes évoque d'une certaine façon le comble d'origine, mais de façon indirecte. Les caractéristiques fondamentales et authentiques des façades d'origine sont donc concentrées aux deux premiers niveaux, incluant le sobre décor d'esprit néoclassique que constituent les pilastres et l'entablement de la devanture commerciale. Il y a tout lieu de penser que les entrées et vitrines sont toujours situées comme à l'origine. Il y aurait donc eu deux unités ne comportant chacune qu'une porte en façade pour desservir à la fois le magasin et le logement au-dessus; le bâtiment était alors également accessible par l'arrière. Aujourd'hui les appartements des étages sont reliés à un édifice contigu.

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Construction initiale  
 
Date de construction :

1843

Propriétaire constructeur :
  • Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph
    (propriétaire de 1644 au 1944-12-29)
    Informations disponibles pour l'année 1725
    Les religieuses vendent en 1941 la maison-magasin au 459, rue Saint-Sulpice et en 1944 celle au 457, rue Saint-Sulpice.
Locataire ou autre
usager d'origine :
  • Thomas Henry Bridge (commissaire-priseur)
    (locataire du 1843-10-01 à v. 1848)
    Bridge occupe pendant six mois la maison-magasin la plus au nord (459, rue Saint-Sulpice) et à partir du 1er mai 1844, il loue en plus le bâtiment voisin (457, rue Saint-Sulpice).
Commentaire sur la construction

Quoiqu'une inscription gravée dans le pilastre de la porte du 457, rue Saint-Sulpice indique la date de 1829 correspondant à l'année de construction d'un hangar en pierre rue Saint-Sulpice par les religieuses, aucun document n'a pu confirmer la localisation précise de ce hangar sur le terrain ni vérifier si ce dernier aurait pu être converti en magasins. Les documents consultés signalent la construction de six magasins d'avril à septembre 1843 et ne mentionnent en aucun temps la présence d'un hangar (Registre des recettes et dépenses des pauvres de l'Hôtel-Dieu de Montréal 1827-1852; notaire P. Lamothe, 30 octobre 1843).

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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) générale(s) :
  • commerce
  • habitation
Type particulier de bâtiment :
  • maison-magasin
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : vers 1910
    (entre 1909 et 1914)
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
    Ajout d'un ou de plusieurs étages au bâtiment.

    L'immeuble est rehaussé d'un étage revêtu de pierre ainsi que d'un autre étage coiffé d'un toit plat, mais muni d'un brisis de comble mansardé (possiblement modifié avant 1940 pour devenir purement décoratif).
Travaux 2 :
    Date des travaux : 2004-2005
    Démolition partielle du bâtiment.

    Démolition de la partie arrière du bâtiment dont la façade est préservée et intégrée dans un nouvel immeuble de résidences en copropriété.
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Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • C. X. Tranchemontagne & Cie Ltée (marchand en gros de draperie et de lainage)
    (propriétaire du 1944-12-29 à 1984)
    Informations disponibles pour l'année 1915
    La compagnie possède l'immeuble au 459, rue Saint-Sulpice dès le 9 octobre 1941, lieu de son siège social depuis 1913. L'entreprise est dissoute en 1984.
Locataires :
  • Samuel Fisher Registered (fournisseur de plomberie et de chaudronnerie)
    (locataire de v. 1913 à 1948)
    Samuel Fisher s'installe dans le magasin au 457, rue Saint-Sulpice à partir de 1883. Son fils prend sa relève en 1901 et l'entreprise change de nom vers 1913.
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-33-9940-00

Propriété :

0040-33-9940
Fiche 1 de 2 sur cette propriété

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Pour plus d'informations...  
 

Pour plus d'information sur l'histoire ou l'architecture du bâtiment,
veuillez consulter les sources suivantes :

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