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FICHE D'UN BÂTIMENT 
Identification  
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La chapelle vue de la rue Saint-Paul Est.
©Denis Tremblay, 2010
 
La façade principale vue de la rue de Bonsecours.
photographie ©Ville de Montréal, 2001
 
La façade arrière, face au fleuve, vue de la rue de la Commune Est.
©Denis Tremblay, 2010
Les termes précédés d'un sont définis au glossaire.
Nom du bâtiment :

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours

Autre appellation :
  • Chapelle Bonsecours
Adresses civiques :
Construction et  
modifications majeures :

1771-1773/ 1886-1894/ 1904-1910/ 1952-1953/ 1997-1998

Plans de localisation :
Caractères physiques :
  • Matériau dominant : pierre
  • Type de toit principal : à deux versants

Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des caractères physiques.

Pierre :
  • Façades antérieure et postérieure (pierre lisse et bossages rustiques) et encadrement des ouvertures de l'élévation latérale : pierre grise de Montréal [calcaire].
  • élévation latérale : moellons de calcaire, et pierres des champs surtout présentes au bas du mur.

En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.

Ce bâtiment fait partie
de l'ensemble suivant :

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Histoire du bâtiment  
 

L'actuelle chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours est la seconde construite sur le site. La première était une modeste chapelle de pèlerinage créée à l’instigation de Marguerite Bourgeoys. Commencée dans les années 1650, laissée en plan puis complétée dans les années 1670, la petite chapelle fut détruite par un incendie survenu en 1754 – on a retrouvé et mis en valeur les vestiges archéologiques de ses fondations à la fin du XXe siècle, sous la chapelle en place.

De 1771 à 1773, la fabrique de la paroisse Notre-Dame, propriétaire du site, construit la chapelle que nous connaissons. Les principaux travaux sont confiés au maçon Joseph Morin et au charpentier Pierre Raza dit Rangeard. Cette nouvelle chapelle, nettement plus grande que la première, doit d’abord desservir une partie de la paroisse Notre-Dame dont l’église principale ne suffit plus. Elle sera fréquentée notamment par les catholiques d’origine écossaise et irlandaise. En 1784-1785, un corps de logis est construit à côté de l’abside, à l’arrière, où l’on aménage une sacristie.

La nouvelle église Notre-Dame (ouverte en 1829) et l’église St. Patrick (1847) suffisant dorénavant aux besoins de la paroisse, un changement de vocation important survient en 1848 quand on relance les pèlerinages. Vers 1853, des boutiques et magasins sont construits, adossés au mur latéral face au marché Bonsecours, et un petit couloir en bois est construit de l’autre côté pour accéder à l’arrière. La chapelle échappe au cours de la décennie suivante à une menace de démolition visant à améliorer l’accès au port par la rue de Bonsecours. Cette menace étant levée, la propriété passe, en 1869, de la fabrique de la paroisse Notre-Dame aux prêtres de Saint-Sulpice avec l’accord de la Congrégation de Notre-Dame, la communauté fondée par Marguerite Bourgeoys.

Après une nouvelle crainte de démolition au début des années 1880, cette fois pour un projet du Canadien Pacifique, les prêtres de Saint-Sulpice lancent en 1886 un programme de construction et de rénovation dont la première phase est complétée vers 1890. Les aménagements conçus par les architectes Perrault et Mesnard comprennent l’ajout d’une nouvelle façade plaquée sur l’ancienne et surmontée par un nouveau clocher à deux lanternons et par des clochetons latéraux. Les bâtiments commerciaux adossés à droite de la chapelle disparaissent. Du côté gauche, un passage couvert en bois est refait en pierre. De part et d’autre, les murs en moellon sont recouverts de crépi. À l’intérieur, on renouvelle entièrement le décor, le volume étant modifié par une nouvelle fausse-voûte en berceau suspendue à la structure. Les murs et les plafonds du choeur et de la nef reçoivent un décor en trompe-l'oeil très élaboré, peint en plusieurs années par François-Édouard Meloche.

Entre 1892 et 1894, Meloche conçoit, cette fois à titre d’architecte, une imposante adjonction à l’arrière qui remplace notamment le corps de logis de 1784. Outre la sacristie, le bureau du chapelain et des locaux reliés à l’école voisine – où enseignent les soeurs de la Congrégation de Notre-Dame –, l’adjonction comprend une longue galerie en surplomb, une chapelle « aérienne » et un belvédère dans une tour centrale surmontée par une statue colossale. De nombreuses autres statues ornent l’ensemble.

Les travaux reprennent à l’intérieur dix ans plus tard. Le décor des années 1880, que l’on dit notamment trop sombre, est entièrement refait. En 1904 et 1905, l’entreprise T. Rochon et fils revêt les murs du choeur d’un décor architectural en marbre et installe un maître-autel et des autels latéraux, également en marbre, conçus par C.A. Karsch. En 1908, Delphis-Adolphe Beaulieu, artiste-décorateur et verrier, peint un nouveau décor sur des toiles marouflées qui recouvrent entièrement les plafonds voûtés. Beaulieu fournit également des vitraux historiés pour les fenêtres latérales qui comportent un programme iconographique destinés à remplacer celui du plafond de Meloche. Les arcades formant la partie haute des murs latéraux, ainsi que le mur arrière reçoivent un revêtement en tuiles de céramique et en mosaïques de verre, attribuables aussi à Beaulieu. Des plaques de marbre gris sont finalement installées par Rochon et fils sur la partie basse des murs de la nef. Ces travaux durent au moins jusqu’en 1910, alors qu’on installe un orgue Casavant.

Les travaux de consolidation réalisés en 1952-1953 modifient de façon notable l’apparence extérieure. Ils comprennent le remplacement de la flèche par un clocher à une seule lanterne, ainsi que la réduction de la tour et le dégarnissage de toute l’adjonction arrière. D’autres interventions sont faites à l’intérieur en 1957-1958, dont le remplacement des bancs.

Une grande campagne de travaux a lieu en 1997-1998 avec l’appui des pouvoirs publics, sous la direction de l’architecte Maurice Desnoyers, alors qu’est créé le musée Marguerite-Bourgeoys – dont les modestes origines remontent aux années 1950. La chapelle et le musée sont alors pris en charge par la Congrégation de Notre-Dame en lien étroit avec les prêtres de Saint-Sulpice. Dans la chapelle, la principale intervention consiste à dégager et à restaurer les voûtes du choeur et de la nef peintes par François-Édouard Meloche. Sur les murs latéraux extérieurs, le crépi est enlevé et les moellons mis en valeur. L’adjonction arrière est quant à elle entièrement rénovée et largement consacrée au musée. La tour, les tourelles et leurs statues font l’objet d’une remise en état complète et d’une restauration sélective comprenant notamment la réinstallation de deux grands anges. Enfin, par le musée on accède à la voûte en cul-de-four sous l’abside de la chapelle, transformée en salle d’exposition, ainsi qu’à une voûte archéologique aménagée sous la nef après une importante campagne de fouilles. On peut notamment y voir les vestiges de la première chapelle.

En 2005, les restes mortels de sainte Marguerite Bourgeoys sont placés dans l’autel latéral gauche de la chapelle. La vocation de la chapelle comme lieu de dévotion s’en trouve renforcée.

Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.

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Vers 1880, avant les grands travaux de la fin du siècle.
Section toponymie - Ville de Montréal VMN 998. Catalogue d'iconographies anciennes dans le Vieux-Montréal MAC/Ville.
 
L'église Bonsecours. Photographie de William Notman, vers 1878.
©Musée McCord d'histoire canadienne, Montréal, VIEW-810.A.1. Collaboration spéciale dans le cadre d'une entente de partenariat.
 
La nouvelle façade arrière, au début du XXe siècle, Albertype Company.
Bibliothèque et archives nationales du Canada/PA-031910
 
Architecture  
 

Érigé à l’origine à l’extérieur de Ville-Marie, puis intégré dans la ville fortifiée pour enfin se retrouver à proximité du port après la démolition des murs, le bâtiment comprend une partie centrale en moellons apparents, coiffée d’une toiture à deux versants. La partie avant est recouverte de pierre grise à bossages rustiques et de pierres lisses; elle comprend trois clochers. La partie arrière, perpendiculaire au volume central, revêtue de pierres à bossages, est coiffée d’un assemblage complexe d’éléments architecturaux et sculpturaux, l’ensemble étant couronné par une statue au sommet d’une tour centrale.

La composition de la façade contraste avec la simplicité des élévations latérales plus anciennes. Elle est dominée par une imposante tour-clocher. Deux tourelles latérales surmontées de clochetons complètent cette façade symétrique dont l’esprit classique d’origine se perpétue dans un vocabulaire architectural inspiré de la Renaissance. Une grande arcade centrale et des édicules placés sur les tourelles s’ajoutent par exemple aux fenêtres cintrées et aux oculus semblables à ceux qu’on connaissait auparavant. On devine même l’ancien profil de la façade à travers la nouvelle. On peut en somme lire dans cette composition un essai savant intégrant dans une façade néo-Renaissance le souvenir de la chapelle façon Nouvelle-France. Le vocabulaire architectural de la partie arrière est également largement inspiré de la Renaissance, mais cette adjonction paraît composée de façon beaucoup plus fantaisiste, une approche plus courante à la fin du XIXe siècle.

La fonction religieuse et catholique de l’édifice est révélée d’emblée par sa forme et par ses composantes caractéristiques. Sa taille relativement grande, combinée à son implantation en pleine ville, peut laisser supposer qu’il s’agit d’une église paroissiale ancienne de bonnes dimensions, mais son architecture très élaborée, tournée pour moitié vers le port, annonce bel et bien un lieu particulier de dévotion.

Éléments décoratifs extérieurs significatifs

Une statue dorée de la Vierge Marie portant l’Enfant Jésus surplombe le portail d’entrée et souligne que la chapelle est placée sous les auspices de Notre-Dame. À l’arrière, face au fleuve, une statue colossale à la gloire de la Vierge Marie domine l’édifice et le port. Philippe Laperle a réalisé cette sculpture en cuivre repoussé sur bois. L’ « Étoile de la Mer », comme on la surnomme, est couronnée d’une auréole étoilée et son appellation populaire rappelle sans doute la prière ancienne Ave Maris Stella, adressée à la Vierge protectrice sans que le texte de la prière ait un rapport particulier avec la mer. Visible de loin, elle est entourée d’anges de même facture. Les deux plus grands, placés sur des tourelles, sont même bien visibles de la rue de Bonsecours d’où ils semblent accompagner également la statue dorée de la façade principale.

Intérieur accessible au public

L’entrée principale donne directement accès à la chapelle tandis qu’un couloir latéral permet d’accéder au musée aménagé à l’arrière et dans les sous-sols. Dans la chapelle proprement dite, le plan intérieur sans transepts, dit « à la récollette » en Nouvelle-France – c’est-à-dire à la manière des Récollets –, comprend une nef et un choeur plus étroit, à pans coupés dans ce cas-ci. Ce rétrécissement laisse de chaque côté du sanctuaire l’espace requis pour un autel de dévotion. De fausses-voûtes en berceau, suspendues, en bois, recouvrent la nef et le choeur, séparées par un faux-arc en trois segments.

On trouve sur les murs et plafonds trois types de décor architectural, de factures contrastées : les marbres gris de T. Rochon et fils (1904-1905), inspirés de la Renaissance ; les céramiques et vitraux de Delphis-Adolphe Beaulieu (1908-vers 1910), plus colorés et plus modernes ; enfin, les plafonds peints en trompe-l’oeil et en grisaille, de François-Édouard Meloche (1886-1888, remis en valeur en 1997-1998), inspirés d’une école allemande d’esprit très religieux, dite des nazaréens. Les plafonds de Meloche, qui relèvent de la peinture plus que de l’architecture, dominent néanmoins ce décor complexe, au point de donner une certaine unité à l’ensemble. En revanche, les autels de marbre conçus par C.A. Karsch pour Rochon et fils, pièces maîtresses du mobilier fixe, ajoutent une touche d’éclectisme qui leur est propre.

Sur l’autel de la chapelle dédiée à Marguerite-Bourgeoys trône la statuette en bois de chêne de la Vierge, objet de pèlerinage depuis le XVIIe siècle. Les lampes-navires suspendues au plafond et de nombreux autres ex-voto témoignent aussi de la vocation particulière des lieux. Le typhus, ex-voto commémoratif peint vers 1849 par Théophile Hamel, relève de la même tradition tout en faisant partie des oeuvres d’art importantes conservées dans la chapelle, comme les portraits commémoratifs de Marguerite Bourgeoys et Paul de Chomedey de Maisonneuve peints vers 1909 par Ozias Leduc. Enfin, l’acoustique de la chapelle se prête bien aux concerts et récitals qui se sont ajoutés aux fonctions religieuses courantes de la chapelle.

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L’intérieur de la chapelle.
©Denis Tremblay, 2010
 
Le revers de la façade.
©Denis Tremblay, 2010
 
Une partie de la nef et du choeur.
©Denis Tremblay, 2010
 
 
Élévation principale, rue Saint-Paul Est
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Élévation arrière, rue de la Commune Est
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Élévation latérale, rue de Bonsecours
©Ville de Montréal, vers 1995.
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Construction initiale  
 
Date de construction :

1771-1773

Concepteur de la construction :
  • Joseph Morin
    (maçon)
  • Pierre Raza dit Rangeard
    (charpentier)
Propriétaire constructeur :
  • Fabrique de la paroisse Notre-Dame
Commentaire sur la construction

Cette construction remplace la chapelle du XVIIe siècle, détruite par un incendie en 1754.

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Fonction(s) d'origine et type particulier  
 
Fonction(s) spécifique(s) :
  • chapelle
    Desserte paroissiale qui complète l’église Notre-Dame de l’époque. Elle retrouvera au milieu du XIXe siècle la fonction de l’ancienne chapelle de pèlerinage.
Fonction(s) générale(s) :
  • religion
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Autres travaux – Modifications  
 
Travaux 1 :
    Date des travaux : 1886-1894
    Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.

    Rénovation complète du bâtiment, en deux phases. De 1886 à 1890 environ, nouvelle façade et nouveaux clochers, façades latérales modifiées (incluant certaines démolitions), intérieur refait avec de nouveaux plafonds suspendus peints en trompe-l’oeil ; conception architecturale par Perrault et Mesnard et plafonds par Meloche. De 1892 à 1894, adjonction majeure à l’arrière conçue par Meloche qui agit cette fois en tant qu’architecte, adjonction qui remplace notamment un bâtiment construit en 1784. La construction comprend un ensemble de sculptures de Laperle.
Concepteurs :
Travaux 2 :
    Date des travaux : 1904-1910

    Renouvellement complet du décor intérieur, en deux phases. En 1904-1905, revêtement de marbre sur la partie inférieure des murs du choeur et installation de nouveaux autels, par T. Rochon et fils et A.C. Karsch. De 1908 à 1910, marbres sur les murs de la nef par Rochon ; revêtement de céramique sur la partie supérieure des murs, toiles marouflées peintes sur les plafonds, nouveaux vitraux, par A. D. Beaulieu. Ces travaux durent au moins jusqu’en 1910 alors qu’un orgue Casavant est installé.
Concepteurs :
  • T. Rochon et fils
    (entrepreneurs -- conception et travaux)
  • A.C. Karsch
    (sculpteur -- conception des autels)
  • Adolphe-Delphis Beaulieu
    (artiste-décorateur et verrier)
Travaux 3 :
    Date des travaux : 1952-1953
    Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.

    Travaux de consolidation qui modifient de façon notable l’apparence extérieure: remplacement de la flèche par un clocher à une seule lanterne; réduction de la tour à l’arrière et dégarnissage de toute l’adjonction arrière.
Travaux 4 :
    Date des travaux : 1997-1998
    Restauration ou recyclage du bâtiment.

    Restauration majeure de l’édifice alors qu’est créé le musée Marguerite-Bourgeoys. Les travaux incluent la création d’une crypte archéologique, la remise en valeur des plafonds peints par Meloche, etc.
Concepteur :
  • Maurice Desnoyers
    (architecte)
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Autres propriétaires ou locataires (sélectif)  
 
Propriétaires :
  • Les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal (institution religieuse)
    (propriétaire à partir du 1869-09-08)
    Informations disponibles pour l'année 1849
    Jusqu'en 2006, la corporation religieuse a pour nom Les Ecclésiastiques du Séminaire Saint-Sulpice de Montréal. Depuis 1997, il existe un partenariat entre les Prêtres de Saint-Sulpice de Montraél et la Congrégation de Notre-Dame pour la mise en valeur de la chapelle.
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Protections patrimoniales du bâtiment  
 
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
  • Immeuble patrimonial classé sous le nom de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (2014-11-10).
  • Situé dans le site patrimonial Site archéologique de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (classé) (2014-11-10).
  • Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré).
    Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
  • Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
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Numéros de référence  
 
Bâtiment :

0040-78-7984-01

Propriété :

0040-78-7984
Fiche 1 de 2 sur cette propriété

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Pour plus d'informations...  
 

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