Nombre d'étages : 2½ l'étage de comble est compté comme une moitié d'étage
Matériau dominant : pierre
Type de toit principal : toit brisé
Pour plus d'information sur les caractères physiques du bâtiment, veuillez consulter le relevé des
caractères physiques.
Pierre
:
Moellons de calcaire, possibilités de pierres de récupération pour les éléments remplacés lors d'une restauration en profondeur (1964-1966).
Encadrement des ouvertures et chaîne d'angle : pierre grise de Montréal [calcaire], ainsi que des éléments remplacés lors d'une restauration en profondeur (1964-1965), de provenance indéterminée.
En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Ensemble Viger-Cherrier Histoire de l'ensemble Cet ensemble historique et géographique plutôt qu'architectural est composé de huit bâtiments construits entre 1800 et 1880 aux alentours de la rue Saint-Amable par la famille Viger-Cherrier. Six de ces bâtiments ont été restaurés dans les années 1960.
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Histoire du bâtiment
En 1813, Perrine-Charles Cherrier, veuve de Denis Viger, fait construire cette maison sur un terrain vacant qu’elle a acquis en 1805. Présentant une façade étroite sur la place, ce bâtiment n’occupe qu’une partie de la largeur disponible du lot pour permettre à la famille Viger d’aménager un passage, la rue Saint-Amable, qui reliera la rue Saint-Vincent et la place du Marché Neuf (place Jacques-Cartier). Déjà en janvier 1814, George Adam Idler loue la maison qu’il occupe au moins huit ans à titre d’aubergiste. Dès 1817, la maison est agrandie vers l’arrière.
Les commerces qui s’y établissent successivement connaissent un bon achalandage, grâce à la place du marché en face et à la proximité de la rue Saint-Paul, assurant ainsi une forte stabilité des occupants. À partir de 1829, Amable Mousset y tient son auberge pendant 24 ans. En 1845 le marchand Joseph Berthiaume sous-loue le rez-de-chaussée de la partie qui donne sur la place Jacques-Cartier pour y établir son magasin d’articles de mercerie. Berthiaume succède définitivement à Mousset en 1853. Tandis que le magasin a toujours pignon sur la place Jacques-Cartier, Berthiaume réside dans la partie arrière du bâtiment, sur la rue Saint-Amable. En 1880, quatre ans après le départ de Berthiaume, le marchand de tabac Charles Gratton y installe son magasin et sa résidence pendant deux décennies.
Entre 1923 et 1965, le bâtiment acquiert une nouvelle vocation et sert de magasin de semences. Ayant toujours fait partie de l’ensemble Viger-Cherrier, la maison est vendue par les héritiers de Côme-Séraphin Cherrier en 1957. Après deux mutations de propriété, le médecin Robert Pager en devient propriétaire en 1963. Il restaure le bâtiment qui est classé monument historique en 1966. L’humoriste Yvon Deschamps y ouvre le restaurant Saint-Amable au rez-de-chaussée la même année après les travaux réalisés entre 1964 et 1966 (le restaurant est tenu par un autre restaurateur à compter de 1968). En 2015, le restaurant s'y trouve toujours de même qu'un logement dans la partie supérieure.
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Ce bâtiment de deux étages (incluant le rez-de-chaussée), tel que restauré dans les années 1960, présente les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons dont la majeure partie semble d'origine. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux rappellent aussi l'époque de la construction. La tôle à la canadienne qui recouvre le bâtiment a aussi dû être utilisée dès l'origine. Le toit brisé, percé ici de lucarnes rampantes (ou « en chien assis »), témoigne de façon exceptionnelle d'un certain retour du comble mansardé au tournant du XIXe siècle, après avoir été populaire puis interdit en Nouvelle-France. L'évolution architecturale du bâtiment a aussi été marquée par l'ajout puis le retrait d'une vitrine typique des maison-magasin du XIXe siècle.
Construction initiale
Date de construction :
1813
Propriétaire constructeur
:
Perrine-Charles Cherrier (propriétaire du 1805-11-16 au 1823-02-03) Informations biographiques disponibles pour l'année 1785 Perrine-Charles Cherrier est la veuve de Denis Viger. À son décès en 1823, tous ses biens deviennent la propriété de son fils, Denis-Benjamin Viger.
Locataire ou autre usager d'origine :
George Adam Idler (aubergiste) (locataire de 1814 à 1822) Idler occupe déjà les lieux lors de la passation de son bail à la fin de janvier 1814. Il renouvelle son bail jusqu’en 1822.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
habitation
commerce
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1817 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment.
Une adjonction de 8,1 mètres est ajoutée à l’arrière. Bien que cet ajout sera ultérieurement connecté à la partie avant, à l’origine les deux parties sont distinctes. L’entrepreneur s’engage à boucher les ouvertures du pignon mitoyen avec des portes de fer ou des tôles de couverture. Marché de construction, 16 décembre 1816 (notaire C. Prévost). Ce marché comprend également la construction de deux maisons sur la rue Saint-Amable par Marie-Perrine Viger, fille de la propriétaire.
Date des travaux : 1964-1966 Restauration ou recyclage du bâtiment.
Le bâtiment est restauré pour lui redonner une apparence du début du XIXe siècle. Le rez-de-chaussée est transformé en restaurant et la partie supérieure en logement.
Côme-Séraphin Cherrier (avocat) (propriétaire du 1861-02-13 au 1885-04-10) Informations biographiques disponibles pour l'année 1873 Cherrier est cousin germain de Denis-Benjamin Viger et son unique héritier. Après le décès de Cherrier en 1885, sa succession conserve la propriété jusqu’au 5 décembre 1957.
Dr. Robert Pager (propriétaire de 1963 à 1984) On lui doit la restauration du bâtiment entre 1964 et 1966.
Locataires :
Amable Mousset (aubergiste) (locataire du 1829-05-01 au 1853-05-01) La partie du bâtiment sur la place Jacques-Cartier sert à son commerce et l’adjonction arrière à sa résidence.
Joseph Berthiaume (marchand de « dry goods ») (locataire de 1845 à 1877) Pendant les premières années de son occupation, Berthiaume établit son commerce au rez-de-chaussée du bâtiment faisant face à la place. À partir de 1853, il occupe tout le bâtiment, tenant son commerce dans la partie sur la place jusqu’en 1876 et sa résidence dans l’adjonction à l’arrière jusqu’à l’année suivante.
Charles Gratton (marchand de tabac) (locataire de 1880 à 1898) À partir de 1898, Charles Gratton ne gère plus l’entreprise qui occupe toutefois tout le bâtiment jusqu’en 1904.
Semence supérieure (grossiste et détaillant de semences) (locataire de 1923 à 1964) Organisée en compagnie dès 1924, l’entreprise tient son magasin au 410, place Jacques-Cartier et loue des espaces d’entreposage dans d’autres bâtiments des environs.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)
Numéros de référence
Bâtiment
:
0040-66-3518-00
Propriété
:
0040-66-3518 Fiche 1 de 1 sur cette propriété
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