En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie des ensembles suivants :
Ensemble Viger-Cherrier Histoire de l'ensemble Cet ensemble historique et géographique plutôt qu'architectural est composé de huit bâtiments construits entre 1800 et 1880 aux alentours de la rue Saint-Amable par la famille Viger-Cherrier. Six de ces bâtiments ont été restaurés dans les années 1960.
Quincaillerie Auguste-Couillard Histoire de l'ensemble Cet ensemble regroupe une maison située rue Saint-Paul Est et une autre rue Saint-Amable, qui ont connu une longue période d'occupation par la même entreprise de quincaillerie.
Maisons Marie-Pierre-Viger Histoire de l'ensemble Deux maisons du côté sud-est de la rue Saint-Amable et vestige d'une maison construite de l'autre côté de la rue à l'angle de la rue Saint-Vincent, construites à un an d'intervalle pour Marie-Pierre-Viger, fille de Denis Viger et Perrine-Charles Cherrier.
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Histoire du bâtiment
Marie-Pierre Viger, fille de feu Denis Viger et de Perrine-Charles Cherrier, engage l’entrepreneur Charles-Simon Delorme pour construire deux maisons parachevées en septembre 1817 sur des lots vacants faisant partie d'un terrain plus grand acquis en 1814 (voir la fiche d'ensemble des maisons Marie-Pierre-Viger pour plus de détails). Le bâtiment dont il est ici question est à droite de la porte cochère. Dès novembre 1817, elle est occupée pendant six mois par le maître orfèvre François Blache puis par un autre orfèvre, Paul Morand, durant deux années.
La maison sert longtemps de résidence pour des commerçants, des artisans ou des professionnels; elle est entre autres occupée pendant huit ans à compter de 1837 par le quincaillier William Leste, également locataire du bâtiment voisin, rue Saint-Paul (en 1845, il sous-loue à d'autres la maison de la rue Saint-Amable). La quincaillerie d’Auguste Couillard qui occupe toute la maison voisine de la rue Saint-Paul à compter de 1877, loue également celle-ci et l'utilise désormais comme entrepôt. Avant 1909 (entre 1890 et 1909), l'entreprise construit une adjonction en brique de deux étages qui occupe toute la cour intégrant ainsi les deux bâtiments en un seul. En 1912-1913 environ, d’autres travaux rehaussent l’ensemble d’un étage en brique. La quincaillerie continue d’occuper les lieux jusqu’au début des années 1930.
Après avoir appartenu à la famille Viger-Cherrier jusqu’en 1942, puis à des grossistes en fruits et légumes, l’ensemble est vendu en 1964 à Claire Paradis, amatrice d'art, mariée au neurochirurgien Claude Bertrand. Après un incendie survenu en 1966, les ajouts en brique sont démolis et la maison de 1817 reprend son apparence d’origine. Cette dernière est classée monument historique en 1967 alors que sont complétés les travaux commencés en 1966. Un commerce de vins et spiritueux s'y implante d'abord, suivi par des boutiques liées à l'achalandage touristique du secteur. La partie supérieure retrouve pas ailleurs sa vocation résidentielle d'origine. La mixité commerciale et résidentielle perdure en 2015.
Voir aussi les informations sur le ou les ensembles dont ce bâtiment fait partie.
Ce bâtiment de deux étages (incluant le rez-de-chaussée) coiffé d'un toit à deux versants, tel que restauré dans les années 1960 pour lui redonner son apparence d'origine, présente les caractéristiques d'une maison urbaine façon Nouvelle-France comme on en construisait encore au début du XIXe siècle. Ce constat s'appuie d'abord sur les murs en moellons et sur les murs coupe-feu. Les fenêtres à vantaux et à petits carreaux, les lucarnes et la couverture de tôle rappellent aussi l'époque de la construction.
Marie-Pierre Viger (propriétaire du 1814-06-14 à 1820) Marie-Perrine Viger acquiert cette propriété à la suite d’un partage de la succession de son père, Denis Viger, en 1814. Elle décède en 1820 et sa mère, Perrine-Charles Cherrier, et son frère, Denis-Benjamin, héritent de ses biens.
Locataire ou autre usager d'origine :
François Blache (orfèvre) (locataire du 1817-11-01 au 1818-04-30)
Paul Morand (orfèvre) (locataire du 1818-05-01 au 1820-04-30) Il loue la maison avec sa mère, Rose Provandier, veuve de Joseph Morand.
Commentaire sur la construction
Marché de construction, 16 décembre 1816 (notaire C. Prévost).
Ce marché comprend également la construction d’une adjonction à la maison sise au 410, place Jacques-Cartier, appartenant à Perrine-Charles Cherrier, mère de la propriétaire.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) générale(s) :
habitation
Type particulier de bâtiment :
maison urbaine façon Nouvelle-France
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : 1966-1967 Modification à la volumétrie verticale du bâtiment. Démolition partielle du bâtiment. Restauration ou recyclage du bâtiment.
Le bâtiment est restauré pour lui redonner son apparence d’origine : l’étage en brique ajouté au début du siècle est remplacé par un toit à deux versants et l'adjonction qui occupait toute l'ancienne cour est démolie.
Côme-Séraphin Cherrier (avocat) (propriétaire du 1861-02-13 au 1885-04-10) Informations biographiques disponibles pour l'année 1873 Cherrier est le cousin germain de Denis-Benjamin Viger et son unique héritier. Après le décès de Cherrier en 1885, sa succession conserve la propriété jusqu’au 16 novembre 1942.
Locataires :
William Leste (quincailler) (locataire de 1835 à v. 1845)
Auguste Couillard (marchands en gros et en détail de ferronnerie) (locataire de 1870 à 1931) Informations disponibles pour l'année 1895 La firme d’Auguste Couillard cesse d’exister en 1928 au moment où son propriétaire renomme l’entreprise J.N. Raoul Cousineau & Fils. Cette dernière occupe les mêmes lieux jusqu’en 1931.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par les statuts suivants :
Immeuble patrimonial classé sous le nom de Maison Marie-Pierre-Viger Anciennement un monument historique classé (1967-05-19) (juridiction provinciale)
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)