En l'absence d'une mention de confirmation, l’identification « pierre grise de Montréal [calcaire] » est présumée d’après l’apparence et l’époque d’utilisation.
Ce bâtiment fait partie de l'ensemble suivant :
Frothingham & Workman Histoire de l'ensemble L'ensemble Frothingham & Workman comprend trois immeubles et un vestige. Il s'agit, par ordre chronologique de construction de l'entrepôt John Ostell (1852), du vestige (vers 1852), de l'entrepôt Louisa Goddard Frothingham (1855) et du magasin-entrepôt Frothingham & Workman (1871).
La quincaillerie, fondée par John Frothingham et William Workman en 1836 occupa en partie ou en totalité les divers composantes de cet ensemble jusqu'en 1944.
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Avertissement :
À l'origine, l'entrepôt de quatre étages en pierre de taille possède un toit à deux eaux et est surmonté d'un fronton triangulaire. La façade possède trois portails dont un forme une porte cochère qui donne accès à la cour arrière. Dans cette dernière se trouvent une remise (ou une écurie) le long des jardins des sulpiciens et un entrepôt de deux étages et demi (aujourd'hui un vestige intégré au présent bâtiment).
Histoire du bâtiment
L’immeuble John Ostell occupe l’emplacement du premier séminaire des sulpiciens, appelé aussi Château de Maisonneuve, construit vers 1663. Vendu par les sulpiciens en 1716, ces derniers le rachètent en 1842, pour le louer aussitôt au quincaillier Frothingham & Workman. Ce vieux bâtiment est détruit à l'été 1852 dans un incendie qui dévaste le secteur de la rue Saint-Paul à l'est de la place Royale. Les sulpiciens font construire immédiatement un nouvel entrepôt, dessiné par John Ostell. En 1853 la quincaillerie Frothingham & Workman s’y installe de nouveau.
Le 13 janvier 1914, un incendie se déclare dans l’immeuble alors que des ouvriers dégèlent une conduite de gaz. En ruine pendant six ans, l'entrepôt est restauré vers 1920 non sans d’importantes modifications. Les sulpiciens traversent difficilement la Crise des années 1930 et en mai 1937, l’Assemblée législative du Québec fait adopter une loi qui prévoit le règlement d’une partie des dettes de la Compagnie de Saint-Sulpice par le Gouvernement. Des immeubles seront cédés en compensation de ces paiements. C’est ainsi que le Gouvernement provincial devient propriétaire des lieux de 1939 à 1945.
L'entrepôt est acheté vers 1949 par la Banque canadienne nationale qui en conserve la propriété jusqu’en 1985. Il est finalement recyclé en immeuble de bureaux vers 1987. Pour la première fois de son histoire, la fonction principale de l'immeuble John Ostell n'est plus l'entreposage.
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Schéma 1. Plan de l'ensemble Frothingham and Workman de 1871 à 1920. À des fins de simplification, le nord pointe vers le haut sur ce schéma.
Photo de la façade prise depuis la ruelle qui débouche vers la place Royale. photographie Denis Tremblay, 1998
Séminaire de Saint-Sulpice (propriétaire du 1842-11-15 au 1939-02-06) De 1924 à 1939, le bâtiment appartient à une société immobilière, la Compagnie d'immeubles Chomedey Ltée, propriété des sulpiciens.
Locataire ou autre usager d'origine :
Frothingham & Workman (quincaillerie en gros) (locataire de 1853 au 1914-01-13) La quincaillerie Frothingham & Workman, la plus importante du genre en Amérique du Nord britannique, fait le commerce en gros de pelles, haches, clous et autres outils qu'elle fabrique à son usine située près de l'écluse de Côte-Saint-Paul, sur le canal de Lachine.
Commentaire sur la construction
Un plan d'arpentage, daté du mois d'août 1852, indique que l'édifice est en construction.
Fonction(s) d'origine et type particulier
Fonction(s) spécifique(s) :
entrepôt ferronnerie, quincaillerie
commerce de gros
Fonction(s) générale(s) :
commerce
Autres travaux – Modifications
Travaux 1 :
Date des travaux : vers 1920 Modification à la volumétrie horizontale du bâtiment. Modification à la volumétrie verticale du bâtiment.
Suppression du fronton triangulaire et agrandissement de l'édifice vers l'arrière jusqu'aux jardins des sulpiciens. L'édifice ainsi agrandi possède quatre étages et un toit plat. L'extension du bâtiment fait disparaître l'ancienne cour arrière, rend inutile la porte cochère qui se trouvait au centre de l'édifice, et intègre un ancien entrepôt de deux étages qui devient ainsi un vestige.
Travaux 2 :
Date des travaux : vers 1980
Rénovation de l'intérieur du bâtiment, afin de recycler l'entrepôt en immeuble de bureaux. Travaux pour lesquels une subvention a été versée.
Autres propriétaires ou locataires (sélectif)
Propriétaires :
Banque Canadienne Nationale (institution bancaire) (propriétaire de v. 1949 au 1985-05-15) Aujourd'hui la Banque Nationale du Canada.
Locataires :
Banque Canadienne Nationale (institution bancaire) (locataire de 1950 à 1968) Pendant 18 ans, la banque utilise les lieux comme entrepôt pour ses services d'achats, d'expédition, de réparation, de courrier, etc.
Protections patrimoniales du bâtiment
Le bâtiment est protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, en vigueur depuis le 19 octobre 2012, par le statut suivant :
Situé dans le site patrimonial de Montréal (Vieux-Montréal) (déclaré). Anciennement un arrondissement historique (1964-01-08) (juridiction provinciale)
Le bâtiment est identifié aux documents d'évaluation du patrimoine urbain dans la catégorie suivante :
Situé dans un secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle Vieux-Montréal (juridiction municipale)